Les retards de versement des aides aux agriculteurs ne sont plus tenables
À la veille de l’examen du projet de loi d’orientation agricole et en pleine crise agricole, je constate avec grande incompréhension l’incapacité des services de l’État à assurer les versements des aides PAC 2023.
Que ce soit pour les MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques) ou encore la CAB (conversion à l’agriculture biologique), de nombreux agriculteurs sont en attente du paiement de leurs aides contrairement aux annonces gouvernementales faîtes il y a désormais plusieurs semaines d’opérer les versements au 1er mars.
Ces retards génèrent à l’évidence de grandes difficultés de trésorerie dans les exploitations.
Les agriculteurs sont les victimes collatérales d’une incapacité des services de l’État à déployer les outils informatiques pour effectuer les versements.
Mes nombreux retours de terrain ont commandé que je sollicite Monsieur le Préfet de ces urgentes situations. Il m’a été répondu que les équipes de la DDT étaient en cours d’instruction de ces dossiers qui dépend de la mise à disposition d’outils informatiques non encore tous fonctionnels. Imagine-t-on laisser des milliers de fonctionnaires sans salaire pour des raisons informatiques ? Bien sûr que non ! Et pourtant c’est ce qu’il se produit pour nos agriculteurs qui attendent ces aides essentielles pour leurs exploitations !
A l’évidence les mesures de simplification et d’accélération promises par le gouvernement ne sont pas encore fonctionnelles.
Dès la semaine prochaine, non seulement j’interpellerai le Ministre de l’agriculture mais je m’impliquerai avec grande détermination sur le texte d’avenir agricole durant lequel je verserai au débat de nombreuses propositions.
