Le trafic d’espèces sauvages est d’une ampleur phénoménale
A l’invitation de l’UICN France (Union internationale pour la conservation de la nature), je me suis rendue à 6h du matin à l’aéroport de Roissy pour rencontrer les douanes et constater l’ampleur du trafic d’espèces sauvages, et notamment du trafic de viande de brousse par voies aériennes.
Ce trafic est classé parmi les quatre activités illégales les plus lucratives au monde. Il représente une des causes majeures d’érosion de la biodiversité et menace la sécurité sanitaire de notre pays.
Aujourd’hui, même si les agents des douanes et de l’OFB officient sur tout le territoire et réalisent de nombreux contrôles, les contrôles inopinés restent malheureusement insuffisants pour stopper le commerce illégal d’espèces sauvages.
Sur le seul terminal 2 de Paris-Charles-de-Gaulle entre le 1er janvier et le 15 décembre 2021, 36 tonnes de denrées périssables illégales ont été saisies dont plus d’une dizaine de tonnes de viande de brousse : pangolins, primates, chauves-souris, antilopes, poissons ou encore différents insectes.
Les primates et les chauves-souris sont par exemple des vecteurs très importants d’Ebola, il est donc urgent d’agir pour enrayer ce trafic qui menace non seulement les espèces et leurs écosystèmes mais aussi notre sécurité sanitaire.