Cette réforme des retraites doit nous permettre d’évoquer le sens du travail et la politique démographique de la France
Il est regrettable que les séances à l’Assemblée nationale se soient déroulées de cette manière au moment de l’examen. Quel spectacle !
L’état d’esprit des Républicains reste le même au moment où le Sénat vient de commencer l’examen du texte : œuvrer à corriger la copie du gouvernement pour que la réforme soit plus équilibrée. Pour cela, il est en effet nécessaire que soient intégrées les avancées que nous avons obtenu du gouvernement : une meilleure prise en compte des carrières longues, la revalorisation des faibles pensions ou encore la valorisation des carrières des mères de famille.
Les Républicains sont profondément attachés à notre système de retraites par répartition car fondé sur un principe fondamental d’union nationale : la solidarité entre les générations.
Cependant, ce modèle mis en place par le Général de Gaulle paie le poids de réformes successives menées par la gauche au pouvoir : passage à la retraite à 60 ans en 1981, mise en place des 35 heures ou encore sape de la politique familiale. Ces choix purement idéologiques ont coûté plusieurs milliards à notre pays et affaiblissent inéluctablement notre modèle.
Si nous ne voulons pas que les retraités d’aujourd’hui et ceux de demain qui ont travaillé dur toute leur vie soient les grands sacrifiés, il est nécessaire de réaffirmer deux valeurs fondamentales : le sens noble du travail et l’importance de la politique familiale.
Le travail n’est pas un asservissement. Au contraire, le travail est source d’épanouissement et surtout générateur de richesses pouvant financer l’ensemble de notre système social en soutenant ceux qui en ont besoin. Et à ce titre notre tâche est ambitieuse et guidée par une certitude : le travailler doit payer plus que l’assistanat. Ceux qui font preuve de courage, de mérite, qui se lèvent tôt doivent pouvoir vivre du fruit de leurs efforts.
Ensuite, il est indéniable que la réalité démographique est aussi en question lorsque nous évoquons l’équilibre du système. Et sur ce sujet, le gouvernement a été relativement absent. Pourtant, le nombre de cotisants diminue considérablement depuis des années alors que le nombre de retraités, vivant plus longtemps, augmente. La politique familiale est essentielle pour encourager la natalité : pour exemple en révisant le quotient familial, en universalisant les allocations familiales ou en améliorant le dispositif PAJE.
En tout état de cause, députés et sénateurs Les Républicains sont au travail et gardent le même cap pour ajuster cette réforme de manière juste et équitable.