Tribune : Ne faisons pas mourir la tradition de nos cirques d’animaux !

Tribune : Ne faisons pas mourir la tradition de nos cirques d'animaux !

Tribune : Ne faisons pas mourir la tradition de nos cirques d’animaux !

Depuis mon élection en tant que député fin septembre dernier, ce ne sont pas moins de deux textes que nous avons examiné sur la question de la condition de vie animale. Sujet important certes mais dans la période que nous connaissons les priorités pourraient néanmoins être ailleurs.

Évidemment, je ne suis absolument pas favorable à la maltraitance animale. Cela va mieux en le disant car souvent les raccourcis sont rapides. Pour autant, je ne suis absolument pas favorable à ce que des lobbys et des minorités détruisent nos traditions et nos modes de vie spécialement dans nos campagnes.

Pour avoir pris le temps de rencontrer et de discuter avec les professionnels du cirque, nous sommes bien loin de la maltraitance animale généralisée ! Les circassiens aiment leurs bêtes, vivent avec elles depuis des générations. Réduire leurs activités à de la maltraitance est une profonde erreur. Si bien sûr, des abus et des mauvais traitements existent, il faut les combattre et les punir sévèrement mais il ne faut pas créer d’amalgames volontairement.

L’activité des circassiens est aujourd’hui strictement encadrée : posséder un animal de cirque nécessite d’obtenir un diplôme, certificat de capacité délivré par l’État. De nombreuses normes existent pour vérifier la bonne détention des animaux et surtout des contrôles sont régulièrement effectués. Les animaux de cirque bénéficient d’espaces importants et sont stimulés tous les jours par ces amoureux des animaux sauvages. La justification du débat porte sur deux éléments principaux. Le premier considère qu’il convient d’établir une distinction entre animaux sauvages et animaux domestiques. Mais cela est totalement fallacieux car le terme « animaux issus de la faune sauvage » laisse supposer que ces animaux ont été prélevés dans la nature ce qui n’est plus le cas depuis 1987. Ils seraient d’ailleurs incapables de vivre dans la nature. Ce sont ces animaux, au même titre que ces animaux des parcs zoologiques, qui sont les ambassadeurs des animaux sauvages encore existants dans la nature.

Le second évoque que l’itinérance des circassiens serait source de mauvaises conditions de vie. C’est méconnaître que ces professionnels sont dotés d’équipements adéquats et savent organiser leurs saisons sans porter préjudice à leurs bêtes mais pour cela il faut prendre le temps d’échanger avec eux. Car oui, la prochaine étape sera l’interdiction des animaux dans les parcs zoologiques comme cela a commencé avec les Delphinarium pour ensuite condamner toute personne qui détiendrait un animal de compagnie au grand dam de tous les amoureux des animaux.

C’est d’ailleurs ce qu’explique très bien un grand penseur de la pensée anti spéciste, le professeur Francione : « l’approche abolitionniste s’applique également au fait d’avoir des animaux de compagnie, car cela n’est pas plus justifiable que les autres formes de détention d’animaux. » Ouvrons donc les yeux sur la pression de ces activistes qui menacent indéniablement à terme nos éleveurs, nos bouchers et plus largement tous nos modes de vie qui devront inéluctablement évoluer dans un monde sans animaux, sans viande.

Le Drenche - 25 janvier 2021

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