« Monsieur le premier ministre, entendez les catholiques ! »

« Monsieur le premier ministre, entendez les catholiques ! »

« Monsieur le premier ministre, entendez les catholiques ! »

Suite à la publication du décret n°2020-1310 du 29 octobre 2020 interdisant les rassemblements et les réunions dans les lieux de culte, à l’initiative de Damien Regnard, sénateur LR, j’ai co-signé avec 46 parlementaires des différents groupes de l’opposition une tribune appelant Monsieur le Premier Ministre Jean Castex à rétablir la liberté du culte public.

Monsieur le Premier Ministre, suite à la publication du décret no 20201310 du 29 octobre 2020 interdisant les rassemblements et les réunions dans les lieux de culte, nous vous demandons d’entendre la voix des catholiques français.

Le Conseil d’État a décidé, samedi 7 novembre, de demander l’ouverture d’une négociation entre l’Église et l’État afin qu’une solution acceptable par tous puisse être trouvée avant le 16 novembre prochain. Cet échange est particulièrement important alors que les catholiques entrent dans le temps de l’avent et que les paroisses et les communautés sauront une nouvelle fois faire preuve de rigueur et d’ingéniosité pour pratiquer leur culte dans le strict respect des mesures sanitaires, comme cela est déjà le cas depuis plusieurs mois.

On notera d’ailleurs qu’aucun foyer n’a été signalé dans une paroisse depuis le premier déconfinement. C’est la raison pour laquelle le Conseil scientifique Covid-19 a confirmé dans sa note du 26 octobre 2020 que « les lieux de culte pourraient rester ouverts, à condition qu’ils respectent les protocoles sanitaires stricts contractualisés » .

Jusqu’au 13 novembre, pourtant, aucune proposition concrète de discussion ou d’échange n’a été formulée par le gouvernement pour avancer sur cette question importante. Le ministre de l’intérieur vient d’inviter les représentants des cultes à s’entretenir in extremis avec lui lundi 16 novembre, date limite retenue par le Conseil d’État.

Les catholiques de France ne comprennent pas cette attitude des pouvoirs publics qui pourrait être perçue comme de l’indifférence ou, pire, du mépris. Des fidèles qui ne comprennent pas que les écoles, les collèges, les lycées, les transports en commun ou même les grandes surfaces puissent rester ouverts quand les lieux de culte devraient, eux, rester fermés.

Connaissant votre attachement à défendre, dans le respect du principe de laïcité, la volonté de nos compatriotes de pratiquer librement leur culte dans le strict respect des règles sanitaires, nous vous demandons d’entendre cet appel afin que cette activité, que nous considérons comme « essentielle » , puisse reprendre.

Il en va du respect de l’esprit de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, qui a pris soin de placer haut sur l’échelle des libertés la liberté de culte, qui exige une protection particulière et qui ne peut pas être confondue avec la liberté de réunion ou encore la simple liberté de manifestation.


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