Fermeture de Marineland (Alpes Maritimes) : une idéologie aux conséquences lourdes
Il y a près de 4 ans – le 17 novembre 2021 – j’étais la seule députée à m’élever contre une loi présentée très poliment « contre la maltraitance animale » mais dont je présageais les lourdes conséquences pour bon nombre d’acteurs du monde animal.
Malgré les menaces que cela m’a valu de la part d’activistes animalistes et à l’aune de l’expérience que j’acquiers chaque jour dans mon mandat de député, je suis très fière d’avoir eu le courage de dénoncer les idéologies antispécistes rampantes (interdiction de la chasse, des élevages, du foie gras, de la consommation de viande dans les menus.. etc.) dès mes premiers pas de député.
Dimanche soir, après plus de 50 ans à faire briller Antibes, l’emblématique Zoo Marineland a fermé ses portes.
Pendant des décennies, ce lieu n’a pas seulement été un centre d’attraction, il a été aussi un sanctuaire pour 4 000 animaux, soignés et aimés par des équipes dévouées.
Ensemble, ils ont œuvré avec passion pour offrir aux visiteurs une expérience unique, tout en contribuant à la protection de la biodiversité, à la recherche et à l’économie de la Côte d’Azur.
C’était un lieu d’apprentissage, d’émerveillement, et de respect pour le monde marin.
Tout cela appartient désormais au passé.
Cette fermeture laisse des centaines de familles dans l’incertitude d’un avenir à reconstruire, et des espèces animales en attente d’un nouveau foyer.
Parmi elles, les orques Wikie et Keijo se retrouvent au cœur des regards et des débats. Ces cétacés, qui ont toujours vécu sous la protection attentive de leurs soigneurs, font face à un futur flou et ce d’autant qu’ils ne pourront en aucun cas être réintroduits dans la nature.
Il est d’ailleurs très étonnant que tous les animalistes qui ont rêvé depuis des années de cette fermeture n’aient aucune solution meilleure à proposer que celle qu’offre Zoo Marineland pour accueillir ces deux cétacés nés en captivité (il n’existe, en effet, pas d’autres établissements au monde avec une capacité d’accueil aussi importante qu’à Marineland).
Hélas, les années de désinformation et les discours empreints de postures idéologiques ont fini par triompher de la réalité scientifique et de l’engagement des équipes.
À tous les salariés du parc, à commencer par les soigneurs qui ont tissé un lien unique et profond avec ces animaux, je veux adresser mes pensées les plus sincères.
Votre travail, votre passion, et votre dévouement ont été une source d’inspiration.
Vous avez incarné l’amour des animaux et la transmission de cette passion à des générations de visiteurs, notamment aux milliers d’enfants qui ont vécu des moments inoubliables.
Cette fermeture est une immense perte pour tout un territoire mais aussi pour tous ceux qui croient en une cohabitation respectueuse entre l’homme et le monde animal.
Comme en 2021, je reste aux côtés de ceux qui défendent la cause animale avec raison et cœur, et je salue tous les acteurs des filières animales qui, malgré les épreuves, continuent de se battre.
Peut-être que Zoo Marineland s’éteint ce soir, mais son histoire, elle, vivra toujours dans nos mémoires.