Baugé-en-Anjou. La nouvelle gendarmerie inaugurée et baptisée
À l’occasion de son inauguration, ce jeudi 16 septembre, la nouvelle brigade de gendarmerie de Baugé-en-Anjou a été baptisée. Elle porte désormais le nom du capitaine Georges-Moulié.
La brigade de gendarmerie de Baugé-en-Anjou a vécu sa première cérémonie officielle, ce jeudi 16 septembre. Un temps fort, empreint d’une grande solennité, pour célébrer trois événements importants : l’inauguration de cette nouvelle caserne, son baptême, ainsi que le tricentenaire de la présence de la gendarmerie dans la commune.
En effet, les 500 premières brigades de gendarmerie ont été déployées, sur tout le territoire national, en 1720. Aujourd’hui, 453 d’entre elles ont perduré. Dont celle de Baugé, indique le capitaine Cédric Blondron, commandant de la compagnie de gendarmerie de Saumur. À l’époque, les gendarmes occupent une aile du château avant de s’installer, en 1904, boulevard Foch, dans des locaux anciens appartenant au Département. Un siècle plus tard, le bâtiment n’est plus adapté aux besoins d’une gendarmerie moderne.
« Un dossier très complexe »
La construction d’une nouvelle brigade est validée par l’ancien maire de Baugé dès 2001. Celle-ci est alors confiée à un promoteur privé. Le résultat fut assez désastreux, le terrain choisi n’était pas adapté, le coût exorbitant. La rupture a été rapidement consommée, raconte le maire Philippe Chalopin qui, dès son élection en 2008, décide de relancer le dossier. Jamais un dossier ne fut sans doute aussi complexe, continue-t-il.
Finalement, après de multiples interventions et à quelques jours de l’élection présidentielle, l’élu reçoit un arrêté ministériel signé de Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, autorisant la ville de Baugé à construire une gendarmerie en partenariat avec l’office privé d’HLM Val de Loire (aujourd’hui devenu Podeliha). Cinq années de démarches et de négociations suivent avant la pose de la première pierre en octobre 2017. Le chantier s’achève fin 2018, les gendarmes intègrent la brigade le 15 janvier 2019.
Mais il aura encore fallu attendre plus de deux années – le passage de deux préfets, l’arrivée d’un nouveau commandant de gendarmerie départementale, la création d’une police municipale, l’installation d’un système de vidéoprotection… – pour célébrer, enfin, son inauguration. Pour l’occasion, de nombreux gendarmes et élus avaient fait le déplacement, ce jeudi matin.
« Un cadre de travail et de vie adapté »
Une fois le ruban coupé, la brigade a été baptisée. Elle porte désormais le nom de « Caserne capitaine Georges-Moulié », en hommage à un gendarme décédé en service en 1988 en Nouvelle-Calédonie et dont le petit-fils a servi durant plusieurs années à Baugé-en-Anjou. Des gerbes ont été déposées, le drapeau tricolore levé et après l’hommage aux morts, la Marseillaise a retenti dans la cour de la nouvelle gendarmerie.
Celle-ci abrite, sous le commandement du major Vincent Acker, treize effectifs, dont quatre femmes. Ceux-ci disposent désormais d’un cadre de travail et de vie adapté, d’un environnement où ils peuvent notamment accueillir les victimes dans de bonnes conditions, a commenté le colonel Patrice Dubois. Le commandant du Groupement de gendarmerie départementale de Maine-et-Loire a ajouté : Ce qui fonde le socle de la gendarmerie, c’est la brigade territoriale, les hommes et les femmes qui la font. Ce sont eux qui sont en première ligne, auprès des habitants, au quotidien.