Pellets : vers une aide pour les ménages face à la flambée des prix ?

Pellets : vers une aide pour les ménages face à la flambée des prix ?

Pellets : vers une aide pour les ménages face à la flambée des prix ?

Alors que le prix des pellets pour les poêles ou chaudières à granules a explosé en un an, une députée demande au gouvernement de prendre des mesures.

C’est devenu un vrai casse-tête : trouver des pellets pour commencer à chauffer et en prévision de cet hiver 2022-2023. Alors que les distributeurs sont nombreux à rationner leurs clients, les prix ont explosé en un an.

Ainsi, il faut désormais compter entre 600 et 700 euros la palette d’une tonne de pellets conditionnés en sacs de 15 kg. Contre environ 300-350 euros l’année dernière.

Dans ce contexte, l’État doit-il envisager une aide à destination des ménages se chauffant avec un poêle ou une chaudière à granules ? C’est ce que demande la députée Les Républicains du Maine-et-Loire, Anne-Laure Blin, dans un courrier adressé au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

Dans ce courrier en date du 6 octobre 2022, elle alerte « sur la pénurie et la très forte augmentation du prix des pellets pour les poêles et chaudières à granulés » et demande à ce que des mesures soient prises.

« C’est du grand n’importe quoi »
Flambée du coût des pellets achetés la plupart du temps en sacs, limitation du nombre de sacs vendus par client, ruptures de stock de certains fournisseurs, retards de livraison, quand ce n’est pas la foire d’empoigne pour acheter les sacs quand ils sont disponibles en magasin… la situation autour des pellets est devenue « du grand n’importe quoi », témoignait récemment auprès d’actu.fr un client, venu en magasin acheter ses dix sacs de pellets autorisés par jour.

Prix du sac de pellet, 8,49 euros TTC, contre environ 4,30 euros TTC l’année précédente.

Livré une fois toutes les deux semaines, ce magasin de bricolage du Sud Morbihan a vu tout son stock du moment disparaître en seulement quelques heures.

Sur le parking et à la caisse, c’est un ballet de clients venus spécialement chercher ce produit, nourrissant beaucoup d’espoir puisque les enseignes communiquent peu sur les jours et horaires de livraison et qu’il est désormais impossible d’en acheter en ligne ou d’en commander à distance.

Aujourd’hui, pour trouver des pellets, il faut écumer les magasins en espérant tomber sur du stock, ou les appeler tous les jours pour obtenir une bribe d’information indiquant, en fonction de son interlocuteur, le jour de livraison.

Une situation ubuesque qui provoque une forme de « honte » chez cette autre cliente, satisfaite d’avoir trouvé ce qu’elle était venue chercher, mais déstabilisée devant un tel contexte.

Une responsabilité de l’État ?
Une situation d’autant plus compliquée que le nombre de foyers équipés en poêle ou chaudière à granules ne fait que d’augmenter depuis ces dernières années, provoquant une hausse de la demande en pellets.

Or, fait remarquer la députée Anne-Laure Blin, c’est l’État lui-même qui a encouragé les ménages à investir dans ce type de chauffage, via notamment des incitations économiques (prime énergie, crédit d’impôt, éco prêt à taux zéro…).

"Ces dernières années de nombreux ménages, encouragés par le Gouvernement avec le dispositif MaPrimeRénov, ont fait le choix d’investir, souvent plusieurs milliers d’euros, dans ce mode de chauffage. Alors qu’ils pensaient faire des économies, ils se trouvent aujourd’hui confrontés à cette flambée des prix des pellets et se retrouvent pénalisés en payant doublement ces installations." Anne-Laure Blin

Vers une aide ?
Et c’est là que le bât blesse : si les ménages se chauffant à l’électricité ou au gaz peuvent bénéficier d’un encadrement de la hausse des tarifs à 15 % avec la prolongation du bouclier tarifaire, si certains ménages se chauffant au fioul pourront bientôt bénéficier d’un chèque exceptionnel de 100 à 200 euros, les ménages se chauffant aux pellets sont (avec ceux se chauffant au bois) les grands oubliés des mesures du gouvernement en soutien aux ménages.

"J’ai été interpellée à de nombreuses reprises sur cette augmentation des coûts. Si des mesures ont été prises pour l’électricité et le gaz pour les seuls particuliers, la question de l’augmentation des coûts des pellets [n’a] jusque-là pas été prise en compte par le gouvernement." Anne-Laure Blin

C’est ce qui a motivé la députée à interpeller Christophe Béchu, le ministre en charge de la Transition écologique, sur cette question. « Car il est vital que des mesures adéquates soient prises pour l’ensemble des Français (particuliers et entreprises) quelles que soient leurs modalités de fournitures énergétiques ».

Le gouvernement pourrait-il alors décider d’une aide exceptionnelle pour ces ménages se chauffant aux pellets ?

Contacté par actu.fr, le ministère de la Transition écologique n’a pas, pour le moment, répondu à nos sollicitations.

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