Nord Saumurois. La députée Anne-Laure Blin questionne le Premier ministre sur "l’islam politique"
« Monsieur le Premier Ministre, 10 jours, voici 10 jours qu’un nouvel acte de barbarie a frappé la France ! Pendant 24h, nous aurions pu penser qu’il y avait enfin une prise de conscience générale. Notre pays, osons le dire oui, est la cible d’un Islam politique qui nous ronge de l’intérieur. Quand on lit qu’un sondage (Ifop) dévoile que 27% des sondés veulent que la Charia s’impose aux lois de la République… que doit-on en déduire ? Quand plus de la moitié des enseignants souhaitent s’autocensurer pour éviter les « incidents », que doit-on en penser ? Quand nos prisons regorgent de prisonniers de nationalité étrangère, susceptibles de se radicaliser, que fait-on ? Allons-nous dire enfin catégoriquement que l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne doit être exclue et que la question de sa sortie de l’OTAN doit être évoquée ? Allons-nous aussi continuer à subir les pressions extérieures ? A les laisser nous dicter notre conduite ? Ces forces étrangères insultent notre souveraineté, nos valeurs, nos libertés, nos institutions, et même notre Président de la République. L’Islam politique nous fait du chantage économique, du chantage aux migrants. Allons-nous faire preuve d’autorité ou allons-nous encore céder ? Finalement, Monsieur le Premier Ministre : Quand allez-vous enfin défendre nos valeurs françaises, notre civilisation judéo-chrétienne ? Quand allez-vous enfin déclarer la guerre à l’Islam politique ? », a questionné la députée.
🎙 @AnneLaureBlin "M. le 1er Ministre, voici 10 jours qu'un nouvel acte de barbarie a frappé la France... Selon un sondage, 27% des sondés souhaitent que la Charia prime sur nos lois... Que doit-on en penser ? Quand allez-vous déclarer la guerre à l'islam politique ?" #DirectAN pic.twitter.com/bEV4UnpeHj
— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 27, 2020
Réponse de Franck Riester
Si la députée Blin a directement interrogé le Premier ministre, Jean Castex, c’est le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester qui a pris la parole. Un choix d’interlocuteur qui n’a pas manqué de faire réagir l’hémicycle, le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, rappelant avec fermeté que le gouvernement pouvait choisir qui il souhait pour répondre aux questions. Le ministre a ainsi répondu que « face aux déclarations de haines, aux menaces et au boycott de ses produits, la France est décidée à défendre ses valeurs. » Il poursuit en soulignant que « toute l’Europe est unie pour dénoncer les propos haineux du président Erdogan qui a très clairement attaqué le président de la République, mais aussi la France. » Il conclut : « Ce n’est pas une question franco-turque, c’est une question de l’Europe face aux dérives nationalo-islamistes du président Erdogan, et l’Europe et la France sont unies pour défendre leurs intérêts et leurs valeurs. »