Courrier de l’Ouest. Motion de censure. « Pas de plan B » : les réactions des parlementaires en Maine-et-Loire

Courrier de l'Ouest. Motion de censure. « Pas de plan B » : les réactions des parlementaires en Maine-et-Loire

Courrier de l’Ouest. Motion de censure. « Pas de plan B » : les réactions des parlementaires en Maine-et-Loire

Depuis sa place dans l’hémicycle, Anne-Laure Blin, députée LR de Saumur nord, a vu Jean-Luc Mélenchon se délecter en assistant au renversement du gouvernement de Michel Barnier, mercredi 4 décembre.

Il était aux premières loges. En se tournant un peu vers sa droite, mercredi, Anne-Laure Blin (LR), députée de Saumur nord, a très bien vu le leader de la France insoumise (LFI), assis au premier rang parmi le public du palais Bourbon. "Il était comme au spectacle, au milieu des visiteurs, juste en face de la présidente de l’Assemblée. Il a assisté aux discours d’Éric Coquerel et de Marine Le Pen. Sa présence n’était pas anodine. Il était tel un César qui lève ou baisse le pouce pour assister à la mise à mort du gouvernement."

Jusque-là, les discours de LFI et du RN n’avaient strictement rien à voir. Là, ils sont contents, mais qu’est-ce qu’on a comme plan B ? interroge Anne-Laure Blin. Sont-ils capables de proposer une alternative au gouvernement qu’ils viennent de censurer ? On est ici face à des partis qui ont des logiques partisanes de déconstruction. On est pourtant engagés en politique pour construire, pour faire avancer le pays.

Anne-Laure Blin salue la dignité dont Michel Barnier a fait preuve jusqu’au bout et constate que les députés l’ont écouté dans le calme , une fois n’est pas coutume. Michel Barnier n’a pas tout bien fait. Sa stratégie de se tourner vers le Sénat a été une erreur , estime Stella Dupont, qui lui reproche d’avoir tenté de plaire à l’extrême droite. N’oublions pas que le RN est aux portes du pouvoir. Le populisme, c’est mentir aux électeurs, en apportant des réponses trop simples à des questions complexes. Quant à l’extrême gauche, elle a la même volonté de déstabilisation. Solidaire en tant que LR, Anne-Laure Blin défend Michel Barnier. "On doit discuter avec tout le monde et tenir compte de la représentativité de chacune des forces."

Depuis plusieurs jours, la députée de Saumur nord assistait au festival des propositions qui à chaque fois coûtent des milliards. "Un florilège de propositions qui ne sont pas tenables. Les choses se sont accélérées en début de semaine. On connaissait un peu l’issue du vote. Le dialogue a été rompu à partir du moment où les enchères continuaient à monter".

En attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un nouveau gouvernement, tous les travaux de l’Assemblée sont ajournés. La balle est dans le camp présidentiel. Anne-Laure Blin ne figure pas parmi les soutiens d’Emmanuel Macron, mais elle souligne un paradoxe : "Les députés qui ont voté la censure se battent contre lui. Mais ils ont rebattu les cartes de telle sorte qu’ils le replacent au centre du jeu. Là, il faut qu’on m’explique. "


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