Bientôt un ticket restaurant spécial pour les étudiants ?
Une soixantaine de députés, principalement d’opposition mais aussi quelques membres de la majorité, ont apporté leur soutien à une proposition de loi LR visant à créer un "ticket restaurant étudiant". La députée Anne-Laure Blin détaille ce dispositif censé mieux lutter contre la précarité étudiante.
Un ticket restaurant spécial étudiant pour aider les jeunes à traverser la dure crise du coronavirus, qui les fragilise encore plus depuis plusieurs mois. C’est la proposition d’une députée Les Républicains, Anne-Laure Blin, élue du Maine-et-Loire, selon qui le repas à 1 euro voulu par le gouvernement pour lutter contre la précarité étudiante n’est pas suffisant. L’idée de la parlementaire est "simple" : il s’agit de se calquer sur le modèle existant pour les salariés, mais à destination des étudiants.
"L’étudiant achète le ticket au tarif social étudiant, soit à 3,30 euros. L’État met le double en complément, ce qui permet d’avoir un ticket d’une valeur de 6,60 euros", défend la députée LR. "On assiste à une fermeture très fréquente des restaurants et des sites de restauration du Crous. Ma proposition est de permettre d’avoir un ticket restaurant pour que les étudiants puissent à la fois se rendre dans un supermarché, dans une supérette pour pouvoir se restaurer, cuisiner et manger à un tarif accessible convenablement chez eux."
Soutien des différents bords
Une soixantaine de députés ont apporté leur soutien à cette proposition de loi. Elle a reçu le soutien d’élus de différents bords, surtout des LR, mais aussi d’autres groupes, dont les LREM Danièle Hérin ou Patrick Vignal.
Emmanuel Macron avait promis le 21 janvier deux repas par jour à un euro le repas dans les restos U, qui restent actuellement ouverts avec des repas à emporter. Depuis la rentrée de septembre, les Crous avaient mis en place un repas par jour à un euro (contre 3,30 euros normalement) mais pour les boursiers uniquement. Pour répondre à la détresse psychologique qui semble gagner de plus en plus de jeunes, il avait aussi confirmé la création d’un "chèque psy", pour pouvoir consulter un psychologue et suivre des soins.