Protéger et sensibiliser à l’allaitement maternel.
Ce mardi, j’ai de nouveau déposé ma proposition de loi visant à protéger et sensibiliser à la pratique de l’allaitement maternel comme je l’avais fait en octobre 2023.
L’allaitement maternel est un objectif clé du Programme national nutrition santé et pourtant, en France, seulement la moitié des femmes allaitent leur enfant à la naissance, un chiffre bien inférieur à celui des pays scandinaves, où plus de 95 % des bébés sont allaités.
En 2021, une enquête a montré de fortes disparités régionales en France : l’allaitement est plus courant en Île-de-France et dans les régions d’outre-mer (hors Mayotte) avec plus de 80 % des bébés allaités à la naissance. À l’inverse, certaines régions, comme les Hauts-de-France (57,8 %), la Normandie (58,4 %), et les Pays de la Loire (61,2 %), sont en dessous de la moyenne nationale.
Si 74,2 % des femmes débutent un allaitement, beaucoup arrêtent rapidement : 27,7 % dans la première semaine, et 32,2 % avant 45 jours. À deux mois, seules 34,4 % des femmes allaitent exclusivement, 19,8 % optent pour un allaitement mixte, et 45,8 % donnent du lait infantile. La durée de l’allaitement reste donc courte.
Pourtant, les bénéfices sont nombreux : l’allaitement couvre tous les besoins nutritionnels du nourrisson pendant six mois, renforce le lien mère-enfant, et protège contre des infections, des allergies, et des maladies chroniques comme le diabète. Chez les nourrissons, il réduit aussi les risques de diarrhées aiguës, d’otites, et d’infections respiratoires.
C’est pour cela que ma proposition de loi n’impose pas l’allaitement mais vise à garantir la liberté des femmes et à sensibiliser à la pratique de l’allaitement maternel avec deux objectifs principaux : assurer une meilleure information des bienfaits de l’allaitement pour les mères et les enfants et protéger les possibilités d’allaitement dans les espaces publics.