Motion de censure. Si la période est très difficile, je continue à me battre pour vous avec gravité, humilité et responsabilité

Motion de censure. Si la période est très difficile, je continue à me battre pour vous avec gravité, humilité et responsabilité

Motion de censure. Si la période est très difficile, je continue à me battre pour vous avec gravité, humilité et responsabilité

Depuis jeudi dernier, à la suite du déclenchement du 49.3, tous les regards sont tournés vers les députés afin de savoir s’ils voteront – ou non – la motion de censure.

Des milliers d’emails, des menaces, des intimidations, voici ce à quoi j’ai eu droit pour me contraindre à voter la censure du gouvernement. Autant dire que dans ces circonstances, c’est faire preuve de courage et de tempérament que de garder son cap et sa ligne. Non, je ne voterai pas la motion de censure.

Car il est hors de question pour moi de m’associer à une motion prétendument « transpartisane » LIOT-NUPES alors qu’en vérité elle ne rassemble que la gauche et l’extrême gauche. Comment puis-je mêler ma voix à une Sandrine Rousseau, un Aymeric Caron ou encore à un Louis Boyard dont je dénonçais encore dernièrement les provocations dans nos universités ?

Car si, dans l’hypothèse, la motion était adoptée, la conséquence serait soit un remaniement « a minima » (donc avec un gouvernement quasi identique) soit une dissolution qui n’aurait pour objectif que de conduire JL. Mélenchon à Matignon.

Car la ligne que je me suis fixée dans ce débat sur les retraites est depuis le début d’œuvrer à ce que la réforme des retraites soit plus juste et équitable : promouvoir la valeur travail et valoriser la politique familiale, voilà ce qui a conduit à ma réflexion depuis des semaines. Force est de constater que si la réforme n’est absolument pas parfaite, Les Républicains ont permis de nettes avancées.

Enfin, si je suis préoccupée par le fait de maintenir à flot notre système de retraites, je ne donne clairement pas quitus au gouvernement. Une chose est certaine : Emmanuel Macron, le gouvernement et ses parlementaires ne saisissent pas l’ampleur de la colère dans notre pays. S’ils sont parvenus à « éteindre » temporairement la contestation des gilets jaunes, les Français souffrent encore plus profondément aujourd’hui et surtout de ne pas être reconnus à la juste valeur de leurs efforts et de leur mérite. Je le mesure chaque jour.

Alors, en tant que parlementaires, oui nous disposons de cette possibilité de renverser le gouvernement. Mais cela mérite d’être fait sans répondre aux provocations du Président de la République (car il savait bien qu’en enclenchant le 49.3, la conséquence logique serait le dépôt d’une motion de censure).

Je dénonce avec vigueur le jeu de la déstabilisation et de désinformation de la gauche et de l’extrême gauche qui usent toujours des mêmes manœuvres grotesques et qui ne rêvent qu’au chaos et à l’insurrection.

Si la période est très difficile pour chaque Français, chaque jour, je me bats pour vous avec gravité, humilité et responsabilité. Et je mesure aussi le devoir qui est le mien de résister lorsque l’on tente de me faire craquer sous le poids des attaques.