Le « titre restaurant étudiant » : une proposition de loi concrète
Depuis maintenant plusieurs années, les étudiants sont dans des situations financières de plus en plus difficiles, notamment sur le plan alimentaire. J’ai donc décidé de redéposer ma proposition de loi visant à créer un titre restaurant étudiant.
Depuis plusieurs mois, je suis interpellée par les étudiants et leurs familles sur leurs difficultés à pouvoir se restaurer. J’avais donc déposé en février 2021, cette proposition de loi, qui a été adoptée par le Sénat en juin 2021, pour créer un dispositif concret qui répondre à leurs attentes.
Le texte adopté par le Sénat a été débattu à l’Assemblée nationale dans le cadre de la niche parlementaire des Républicains en octobre 2021, mais le gouvernement d’alors a détricoté ma proposition de loi pour rendre le dispositif inopérant.
Aujourd’hui le résultat est clair, la situation n’a à l’évidence pas évoluée, elle s’est même aggravée à cause de l’inflation, et les étudiants restent toujours en attente de solutions concrètes et efficaces.
L’idée du « titre restaurant étudiant » est relativement simple : sur le modèle du titre-restaurant des salariés, l’étudiant paie une part équivalente à 3,30 € ou 1 € (tarif social étudiant) et l’État complète le reste.
Si la mesure des repas à 1€ du gouvernement est une intention louable, elle n’aura qu’un temps et ne résout pas la totalité des problèmes car elle est inégalitaire en excluant de fait les étudiants boursiers en « zone blanche » c’est‑à‑dire ceux éloignés des grands campus et des centres‑villes disposant de lieux de restaurations universitaires comme à Saumur par exemple.
Avec la situation actuelle, nous devons saisir l’opportunité de réfléchir à de nouveaux modes de fonctionnement et proposer une modernisation de la restauration étudiante en mettant en place un système qui permette à tous les étudiants de se restaurer à tarif social, quel que soit leur statut, chaque jour et toute l’année.
C’est pour cela que ma proposition à un triple objectif de :
– Créer un dispositif social complémentaire à la présente offre de service mise en place par les CROUS dans les grandes agglomérations pour que tous les étudiants puissent bénéficier des dispositifs financés par l’État ;
– Mettre fin aux « zones blanches » de la restauration universitaire ;
– Répondre à la crise actuelle de forte inflation en permettant à tous les étudiants de retrouver du pouvoir d’achat.