La lutte contre les nuisibles doit devenir une priorité de nos politiques publiques
Les nuisibles ou plus prudemment désormais appelés les ESOD « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » créent de véritables difficultés pour ne pas dire sont de véritables fléaux dans nos territoires.
Que ce soient des oiseaux, des mammifères, des insectes ou même des plantes, un certain nombre d’espèces végétales ou animales menacent les activités humaines et même la biodiversité.
Les agriculteurs commencent en ce moment même les semis et la présence importante, à certains endroits, de choucas des tours, de corneilles ou de corbeaux freux peut occasionner d’importants dégâts dans les champs.
Si des arrêtés préfectoraux peuvent permettre de réguler un peu ces espèces, ceux-ci sont très souvent attaqués en référé laissant à chaque fois planer le doute sur les possibilités de lutte face à ces espèces envahissantes.
Très concrètement, ces espèces n’occasionnent pas hypothétiquement des dégâts, elles anéantissent bon nombre de cultures dont l’impact financier n’est pas anodin. Ce sont des milliers d’euros de pertes dans certaines exploitations. Sans omettre d’ailleurs le fait qu’aucune indemnisation n’est prévue pour les agriculteurs faisant face à des attaques incessantes.
Au-delà des corvidés, la prolifération d’autres espèces sont aussi préoccupantes : le datura, le frelon asiatique, les chenilles processionnaires ou encore les fourmis.
A Saumur, les fourmis Tapinoma Magnum ont littéralement envahi des quartiers entiers créant de nombreux préjudices pour les habitants.
Si les collectivités et les particuliers traitent du mieux qu’ils peuvent, il n’existe aujourd’hui pas de protocole national prenant en considération les risques occasionnés par ces espèces.
La gestion des nuisibles revêt à la fois une question de santé publique mais aussi une question de souveraineté nationale.
Nous devons nous donner les moyens de lutter contre toutes les espèces envahissantes sous peine d’un véritable déclassement pour la France.
J’ai donc demandé au Ministre, la manière dont le gouvernement aborde cette question et quels moyens il développe pour soutenir les acteurs de nos territoires face aux invasions grandissantes.
Je vous laisse apprécier la teneur de la réponse apportée par le ministre du logement (!!!) et non pas celui du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, absent dès la 1ère heure du premier jour d’une semaine réservée au contrôle de l’action gouvernementale par le Parlement.