Je veux une société qui aide à vivre et qui soigne, pas une société qui aide à mourir.

Je veux une société qui aide à vivre et qui soigne, pas une société qui aide à mourir.

Je veux une société qui aide à vivre et qui soigne, pas une société qui aide à mourir.

C’est hier vers 18h30 que l’ensemble des députés de la Nation s’est prononcé sur deux textes cruciaux.

Le premier consacré aux soins palliatifs était considéré depuis des semaines comme « consensuel » (d’ailleurs adopté à l’unanimité). Et effectivement qui peut s’opposer à vouloir soulager la souffrance ? Si tout le monde soutient donc une telle volonté, encore faut-il avoir le courage et la force de convertir les engagements en actes concrets. Depuis des années, les soins palliatifs sont le parent pauvre des services de santé (et ils ne sont pas les seuls !), souvent même des variables d’ajustement budgétaire.

Résultat : plus de 20 départements en France ne sont toujours pas dotés de services pouvant fournir les soins nécessaires à ceux qui pourraient pourtant y prétendre. Les chiffres d’ailleurs sont sévères puisque ce sont environ 2/3 de Français qui n’y ont pas accès.

Alors, il est peu de dire qu’il va falloir de l’énergie ! Ce vote unanime marquera-t-il cette nécessaire prise de conscience ?

Le second « pour une aide à mourir » en revanche, lui, ouvre une importante brèche dans le rapport à la Vie. Et au regard du contenu du texte, il est un basculement brutal dans la considération de la Vie et de la Mort. Je comprends les douleurs et les souffrances des malades atteints de pathologie incurable et de leur famille, faut-il pour autant faire de la mort provoquée une règle de notre droit ?

Les partisans de ce texte parlent de progrès et de nouvelle liberté. Mais quel progrès y a-t-il à offrir la mort là où l’on pourrait offrir du soutien ?

Ma conviction est que mon devoir est d’accompagner et d’accueillir chacun et de ne laisser personne sur le bord du chemin.

Mon engagement est tel que je veux continuer à porter une société capable de se tenir auprès de tous et particulièrement les plus vulnérables souvent laissés pour compte.

La route parlementaire est encore longue. Et je garde l’espoir que ce vote servira d’électrochoc et que beaucoup se rendront compte que le fond de ce texte n’est nullement liberté mais surtout abandon de ceux qui n’auront en réalité pas le choix car seuls ou démunis.

C’est une maman courage - Anne-Dauphine Julliand - qui a perdu 3 de ses 4 enfants dont 2 petites filles décédées des suites d’une maladie incurable qui le dit magnifiquement « Si on ne peut pas rajouter des jours à la vie, rajoutons de la vie aux jours ».

Un beau message d’espoir qui démontre combien chacune de nos attentions aux autres peut être une lumière dans la nuit. A cela il ne faut pas renoncer, et c’est le sens de mon vote. Je ne veux pas d’une société qui aide à mourir mais d’une société qui aide à vivre et qui soigne.


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