Conclusions de la mission sur les contrôles opérés dans les exploitations agricoles
« On sait ce qu’il va vous arriver lorsque cela vous arrive » .
Voici en une seule phrase, résumé le ressenti de nos agriculteurs face aux contrôles opérés dans les exploitations agricoles. Cette phrase n’est évidemment pas de moi, mais d’un agriculteur.
La profession fait face à un malaise de plus en plus grandissant, avec notamment un risque du suicide plus élevés chez nos agriculteurs que le reste de la population.
Selon la sécurité sociale agricole (la Mutualité Sociale Agricole, MSA), ses assurés de 15 à 64 ans ont un risque de mortalité par suicide supérieur de 43,2% par rapport aux assurés des autres régimes dans cette même tranche d’âge.
Pour les personnes de 65 ans et plus, le risque de suicide est deux fois plus élevé.
Concrètement, chaque jour un agriculteur se suicide en France.
C’est une des raison qui a poussé le Groupe les Républicains auquel j’appartiens à demander à la commission des affaires économiques la constitution d’une mission pour évaluer la manière dont sont opérés les contrôles dans les exploitations agricoles.
Dans ce rapport, mon collègue - co-rapporteur, Eric Martineau, et moi-même livrons nos nos observations, nos remarques et aussi des pistes pour apaiser les relations entre les agriculteurs et l’administration française.
En tout état de cause, j’ai voulu aborder ce rapport avec l’état d’esprit qui m’anime tous les jours que je sois à la tribune de l’Assemblée ou alors dans nos exploitations agricoles et nos entreprises.
Plus que des mots, plus que des rapports qui trônent sur des étagères poussiéreuses, nos agriculteurs attendent de leurs décideurs des actes.
Espérons que ce travail commun avec mon collègue servira de pistes de réflexion qui aboutiront enfin à envoyer le signal positif à nos agriculteurs : nous avons besoin d’eux, ils ont besoin de nous.
Nous ne devons pas les abandonner aux méandres d’un système technocrates qui les engouffrera si nous ne bougeons pas.