Commission de la défense : audition de l’institut français des relations internationales
Les systèmes spatiaux sont des multiplicateurs d’efficacité et des catalyseurs de force.
Comme appui à la manœuvre, les satellites assurent la pérennité du lien entre les théâtres d’opération, le haut commandement national et les liaisons vitales de niveau inférieur. Ils donnent aussi accès à des informations de positionnement, de météorologie, d’hydrographie, d’océanographie ou de synchronisation temporelle, indispensables à l’efficacité de l’action militaire.
Les satellites assurent, par conséquent, une part très importante et essentielle à la défense de notre territoire. En ces temps de conflits qui déchirent actuellement notre planète, aux portes de l’Europe, préserver notre souveraineté en matière de défense doit rester la norme.
La loi de programmation militaire 2024-2030 consacre 6 milliards d’euros au spatial de défense.
Cependant, à l’heure où la France réaffirme son ambition militaire, les études de développement du satellite militaire Syracuse 5 n’ont toujours pas été lancées. La société Thalès Alenia Space a cessé de travailler sur des programmes spatiaux de la défense depuis la mise en orbite du satellite Syracuse 4A en 2021.
Dans ces conditions, comment est-il possible :
• de garantir aux armées françaises leur connectivité,
• de maintenir la supériorité opérationnelle d’un système de communication souverain,
• de préserver un outil industriel national, Thalès Alenia Space, dans ce domaine d’excellence française très spécifique,
si les programmes de développement des satellites de défense ne sont pas engagés ?