Bioéthique. Je vote contre ce texte qui opère un glissement dangereux vers le transhumanisme
Ce mardi après-midi, en conscience, j’ai voté contre le Projet de loi Bioéthique et contre l’annihilation de la filiation paternelle.
Je ne peux souscrire à ce glissement vers le transhumanisme et l’eugénisme.
Le texte présenté par le gouvernement opère un véritable changement sociétal qui va impacter l’ensemble des familles françaises avec une modification profonde du droit de la filiation.
Les sujets sensibles évoqués dans l’ensemble de ces dispositions bioéthiques méritaient que l’on prenne le temps nécessaire à l’aboutissement d’un minimum de consensus, loin des postures idéologiques qui ont empêché un débat serein (comme cela a toujours été le cas avec les précédentes révisions bioéthiques).
Malheureusement, ce texte aujourd’hui adopté par la majorité n’est ni bio, ni éthique. Il conduira à franchir de nombreuses lignes rouges en validant tous les "progrès" sans que les questions de la réalité anthropologique ne soient posées.
Cette volonté de toujours aller plus loin dans la validation des recherches scientifiques au détriment de l’éthique est prégnante, notamment dans le maintien de l’embryon humain jusqu’à quatorze jours à des fins de recherche, dans la création d’embryons chimériques (croisement homme / animal) d’une part, et d’embryons transgéniques d’autre part, ou encore dans le refus d’inscrire explicitement l’interdiction de la GPA et de toute forme d’eugénisme.
Par exemple, dans le domaine pharmacologique, l’animal est désormais mieux protégé que l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires humaines.
Pourtant l’enjeu de la bioéthique est la protection de l’être humain et de l’enfant face aux avancées médicales et scientifiques qui pourraient lui porter atteinte, mais cette question est, hélas, devenue de plus en plus secondaire au fur et à mesure des débats.